Un artículo muy interesante que les aconsejo….
Un artículo que invita al debate… Al igual que Luz, pienso que las ediciones bilingües son muy importantes porque permiten descubrir una doble cultura y entender mejor los mecanismos de un idioma que no forzosamente conocemos muy bien y cuya lectura en el idioma fuente sería imposible.
« No creo que pudiera explicar bien mi relación con el lenguaje, con las lenguas, la traducción, la autotraducción y la poesía misma sin aclarar primero la razón por la cual mi poesía se equilibra en esa línea quebrada e inestable de los cruces lingüísticos, que es a la vez un espacio de maravillosa libertad creativa. »
Siendo también bilingue pero francés-español como lo habrán notado en mi sitio pues sí obliga a los vaivenes entre ambos idiomas y se abren así aún más las puertas de la creación: poder escribir, sentir, pensar, soñar en ambos idiomas que son tan diferentes ofrece una libertad única.
«Intento traducirlo al castellano y no me resulta difícil hacerlo pero el mundo de Casa pechada no quedaba en absoluto traducido en este castellano mío, que yo llamo “de formación” con todas las imprecisiones que esta expresión contiene. El resultado era plástico malo, cosa fría y muerta, como cadáver. »
Pues sí, a veces, hay cosas que no pueden ser traducidas o que pierden todo sentido.
« Nada de esto hubiera podido hacer un traductor ajeno a la obra (¿o sí? ¿o hasta qué punto?). Escuché decir una vez a un compañero poeta “traducirse a uno mismo es como operarse a uno mismo”. No puedo estar más en desacuerdo: operarse sería dolorosísimo, además de imposible. La autotraducción puede convertirse en purito placer: es fácil traicionarse a una misma pero una, en el fondo, sabe quién es. »
¿Cómo no estar de acuerdo ?… ¡Que viva la autotraducción!
« Que los mestizajes lingüísticos son tan naturales como los otros, que las lenguas migran con las gentes porque pertenecen a los pueblos que las hablan más que a sus Academias o a sus gramáticas y gramáticos. Que traducir no es otra cosa que crear. »
Fusionar dos idiomas es también hacer fusionar dos culturas: en mi caso la mexicana y la francesa. Las lenguas evolucionan, la gente migra, emigra, y la historia también evoluciona. Crear siempre será la fuente económica de cada artista.
Hablando de « co-co-co u » « La traducción al castellano de este libro la llevó a cabo Ángela Segovia, una poeta grande. Le dije: “traicióname si quieres, siéntete libre”. Y traicionando a veces, nunca me traicionó. Eligió el castellano del pueblo de su abuela, una zona rural castellana y allá se fue, a traducir un mundo subalterno a otro mundo subalterno, una lengua de pobres a una lengua de pobres. Y brilló en toda su libertad. »
Pues, sí porque traducir también es interpretar, hay que confiar en su traductor. Por eso son importantes las relaciones entre autores y traductores para entender y comprender mejor todos los detalles nimios del autor, su contexto, su vida, etc. Aunque también subraya más preguntas como los problemas de traducción de textos clásicos ya que no hay contactos directos con los autores pero siempre existe un vínculo a la obra y la interpretación que se hace de la misma.
Pongo de relieve que sí es relevante como lo subraya Luz que los traductores también sean literatos porque allí según me parece, también entra lo relativo a la sensibilidad a nivel de la escritura. Sin olvidar que también traducir es crear libertad y abrir puentes interculturales entre naciones y culturas distintas lo que es sumamente imprescindible viviendo en un mundo mundializado y con intercambios permanentes.
Un article très intéressant que je vous conseille vivement de Luz Pichel et traduit pàr Christilla Vasserot
Un article qui invite au débat…Comme Luz, je pense que les éditions bilingues sont très importantes car selon moi, elles permettent de découvrir une double culture et d’essayer de comprendre les mécanismes d’une langue que nous ne connaissons pas forcément très bien et dont la lecture en langue source serait impossible.
« Je ne saurais expliquer correctement ma relation au langage, aux langues, à la traduction, à l’auto-traduction et à la poésie sans expliquer d’abord la raison pour laquelle ma poésie trouve son équilibre sur cette ligne brisée et instable des croisements linguistiques, qui est en même temps un formidable espace de liberté créative. »
En effet, moi-même bilingue français-espagnol comme vous l’aurez remarqué dans mon site oblige aux va-et-vient entre les deux langues et la création est alors multiple, pouvoir écrire, sentir, ressentir, penser, rêver dans deux langues distinctes offrent une liberté unique.
« J’ai essayé de le traduire en castillan et je n’ai pas eu de mal à le faire mais il ne restait rien du monde de Casa pechada une fois traduit dans ce castillan qui est le mien, que j’appelle un castillan « de formation », avec toutes les approximations que ce terme contient. Le résultat était en plastique de mauvaise qualité, une chose aussi froide et morte qu’un cadavre. »
Oui car des fois, il y a des choses qui ne peuvent être traduites ou qui perdent alors tout leur sens.
« Un traducteur étranger à l’œuvre n’aurait rien pu faire d’approchant. (Uu peut-être que si ? Jusqu’à quel point ?) J’ai entendu une fois un confrère poète dire : « se traduire soi-même, c’est comme s’opérer soi-même ». Je ne saurais être plus en désaccord : s’opérer soi-même, ce ne serait pas seulement impossible mais terriblement douloureux. Alors que l’auto-traduction peut devenir un pur plaisir : il est facile de se trahir soi-même mais, dans le fond, on sait qui on est. »
Comment ne pas être d’accord ?! … Vive l’auto-traduction !!
« Que les métissages linguistiques sont aussi naturels que les autres, que les langues migrent avec les gens parce qu’elles appartiennent aux peuples qui les parlent plus qu’à leurs Académies ou à leurs grammaires et leurs grammairiens. Que traduire n’est pas autre chose que créer. »
Assimiler deux langues, c’est aussi assimiler deux cultures: dans mon cas, la culture mexicaine et la culture française. Les langues évoluent, les gens migrent, émigrent, l’histoire aussi évolue. Créer restera toujours le fond de commerce de chaque artiste.
Parlant de « co-co-co u » « La traduction de ce livre en castillan a été réalisée par Ángela Segovia, une grande poétesse. Je lui ai dit : « trahis-moi si tu veux, sens-toi libre ». Et en me trahissant parfois, elle ne m’a jamais trahie. Elle a choisi le castillan du village de sa grand-mère, dans une zone rurale de Castille et elle est partie là-bas, pour traduire un monde subalterne dans un autre monde subalterne, une langue de pauvres dans une langue de pauvres. Brillamment libre. »
Car en effet, traduire c’est aussi interpréter, et il faut savoir faire confiance à son traducteur, voilà pourquoi de bons rapports entre auteurs et traducteurs sont cruciaux afin d’entendre, de comprendre au mieux les tenants et aboutissants de l’auteur, son contexte, sa vie, etc. Bien évidemment sera soulève de nombreuses autres questions quant aux problèmes de traduction de textes classiques car il n’y a pas de contact direct mais il y a toujours le rapport à l’oeuvre et surtout l’interprétation de celle-ci.
J’en profite pour souligner l’importance aussi mentionné par Luz que les traducteurs soit des littéraires parce qu’il y a là le fondement de ce qui est lié à la sensibilité au niveau de l’écriture. Il ne faudrait pas non plus oublier que traduire, c’est aussi créer de la liberté et ouvrir des ponts interculturels entre des nations et des cultures distinctes ce qui est crucial dans un monde mondialisé aux échanges permanents.